Dans ce rythme effréné, la trêve hivernale approche. Après une défaite de deux buts à Aix et une qualification arrachée face à Angers, Faruk Yusuf nous parle de la prochaine échéance au Phare face à la Team Chambé.
Mardi dernier, le LH a failli sortir de la coupe de France par la toute petite porte, comment tu analyses ce match ? 

F.Y : “Au début du match, nous avions très bien démarré, notamment en menant de +4. Mais il y a eu un changement brutal : avons-nous fait preuve de suffisance ? Nous sommes-nous relâchés ? Il y a sans doute eu un peu de tout cela. Cela peut arriver qu’une machine s’enraye, mais nous avons continué, essayé de reprendre le match à notre compte. Nous avons rencontré des difficultés sur le plan offensif, moi le premier, car je n’ai pas su concrétiser les opportunités qui se sont présentées. Personne n’était satisfait de ce match. Même si nous avons obtenu une qualification pour les quarts de finale, le visage montré n’était pas celui attendu par le coach. Dans chaque match, quelle que soit l’équipe en face, nous nous devons d’être des guerriers sur le terrain.”

Faruk, à Aix-en-Provence, le LH a maitrisé une bonne partie de sa deuxième période, mais la fin de match a été fatale pour le collectif, qu’est-ce qui a manqué pour repartir avec les deux points ? 

F.Y : “Nous devions gagner ce match, mais des pertes de balle et des erreurs nous ont coûté cher. Nous n’avons pas su rester calmes ni conserver cette maîtrise qui nous caractérise et que nous avions affichée à certains moments de la rencontre, notamment en deuxième période. Il y a beaucoup de jeunes joueurs qui doivent encore apprendre, notamment en ce qui concerne leur adaptation au collectif et au championnat.”

Vous allez jouer demain votre 28ᵉ match (amicaux, coupes et championnat), est-ce que le collectif commence à manquer de fraicheur ? 
F.Y : “Oui, la fatigue se fait clairement ressentir, et ce n’est pas évident de jouer sur plusieurs tableaux, surtout lorsque l’on n’y est pas habitué. Ces trois derniers mois ont été marqués par un enchaînement de matchs, particulièrement en octobre. Cela a un impact, d’abord sur le plan physique, mais aussi sur le plan émotionnel : une fatigue invisible s’installe, ce qui peut parfois rendre les matchs plus difficiles. Pour Limoges, c’est tout nouveau de devoir évoluer à un tel rythme. Il faut s’adapter, et tout le monde apprend, ce qui nous aide à progresser.On sait que décrocher une victoire nous fait beaucoup de bien. Cela permet de donner un nouvel élan et de récompenser nos efforts. Gagner à Chambéry serait une superbe opportunité pour nous, avant de conclure au mieux à la maison face à Nîmes la semaine prochaine et de finir cette année avec de la joie et des sourires.”


Tu connais une période de moins bien, comment vis-tu cette situation ?

F.Y : “C’est une période marquée par un manque de confiance et la peur de commettre des erreurs. Il y a des hauts et des bas, et c’est la première fois que je me retrouve dans une telle situation. Je ne dois rien lâcher : je dois continuer à tout donner et à m’adapter du mieux possible à ce championnat que je découvre encore. Je pense que la trêve sera extrêmement bénéfique : elle me donnera le temps de me poser, d’analyser et de repartir au travail avec détermination pour la deuxième partie de saison.”

Vous allez affronter une équipe de Chambéry qui pourra compter sur le soutien de son public. Comment avez-vous préparé ce match ?
F.Y : “Ils feront tout pour essayer de nous faire tomber. Ils joueront chez eux, portés par un public nombreux et enthousiaste, ce qui représente clairement un avantage. Nous devrons éviter de tomber dans ce piège et rester fidèles à notre jeu. Les résultats passés ne comptent pas : ce match se joue pour deux points. Nous serons concentrés sur une seule chose : GAGNER !”
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